L’impact de la transformation numérique sur le management de demain

L’édition 2017 du baromètre Cegos, qui met sous sa loupe le climat social et la qualité de vie au travail, révèle des résultats intéressants. Plus en détail, on apprend que pour 72 % des cadres, le numérique facilite l’accès à l’information, tandis que les DRH/RRH sont 61 % à le penser. Par ailleurs, 59 % des RH et 51 % des managers considèrent que le numérique facilite le travail collaboratif.

Lorsqu’on sait que le management a justement pour rôle de favoriser la collaboration et établir une relation de confiance qui incite les membres de l’équipe à sortir de leur zone de confort pour adapter leurs compétences aux nouvelles exigences, alors l’intégration du numérique dans les pratiques managériales prend tout son sens.

Le même constat a été établi par le premier “Baromètre Digital Workplace” du cabinet Julhiet Sterwen et de l’Ifop, publié en février 2017. Cette étude analyse les besoins des entreprises pour devenir de véritables digital workplaces qui auto-évoluent au sein d’une transformation numérique continue :

• 61 % des managers estiment que leur rôle dans l’entreprise a évolué positivement et qu’ils peuvent adopter de nouvelles méthodes et techniques leur permettant de manager des équipes intergénérationnelles aux motivations et besoins divers.
• 68 % des salariés sont favorables à la transformation numérique des entreprises et 53 % d’entre eux considèrent qu’ils vivent une véritable révolution.
• 80 % des collaborateurs estiment que la transformation numérique permet un gain de temps considérable et 72 % considèrent qu’elle leur apporte plus d’efficacité et une plus grande autonomie.

La plupart des entreprises ont été fondées sans prendre en compte l’avènement de l’ère numérique. Par conséquent, nombreuses sont celles qui se trouvent aujourd’hui dépassées par le cours des événements. Or, la numérisation présente de nombreux avantages : réduction du coût et des risques de production, baisse de la consommation d’énergie, hausse des rendements, etc.

Toute entreprise qui n’emprunte pas le virage numérique risque donc de perdre des revenus, des parts de marché et, à terme, sa crédibilité et son image. Bien évidemment, les entreprises ne sont pas obligées de dépenser des sommes astronomiques dans des programmes de transformation à haut risque qui pourraient se solder par un échec cuisant. Elles doivent plutôt opter pour une transformation digitale en plusieurs étapes, en empruntant une voie évolutive de manière à instaurer un certain équilibre entre les nouvelles et les anciennes méthodes. Les salariés comme les clients sont concernés par ce changement.

La réussite de la transition numérique dépend grandement du rôle des managers. Ceux-ci sont appelés à composer des équipes performantes, pourvues de l’esprit d’entreprise et d’intrapreneuriat, grâce, entre autres, à une collaboration agile. En effet, un mode de fonctionnement agile est primordial pour renforcer la compétitivité de l’entreprise dans un contexte de numérisation galopante et dans un environnement de plus en plus fluctuant et incertain. Pour ce faire, l’entreprise se doit d’être à la pointe de l’innovation en s’axant fortement autour des compétences et des talents, avec l’appui du top management. Ces derniers sont appelés à privilégier le “connect and collaborate” au lieu du traditionnel “command and control” et à accepter que l’équipe puisse innover et concevoir ses propres méthodes de travail.